Je me souviens de ma bascule dans ce nouveau monde, cette
nouvelle « vie ». J’avais travaillé toute la journée dans les champs
appartenant au château de Lesneven, c’était l’été, le soleil venait de
descendre sur la colline où les druides se réunissent les soirs de pleines
lunes….
Les hommes avaient quitté les champs pour rentrer au
village, moi personne ne m’y attendait. La maladie avait emporté mes parents il
y avait déjà plusieurs années, et l’homme qui m’avait recueilli ne l’avait fait que pour avoir un travailleur de plus pour nourrir la chaumière.
Comme chaque soir je me dirigeais au cœur de la forêt,
j’attendais un miracle, n’importe quoi mais rien n’arrivait jamais…….
Rien, jusqu’à cette nuit où des bruits ont attirés mon attention, c’étaient des
bruits de combat qui résonnaient dans le silence de la forêt. La curiosité de ma jeunesse me poussa vers
ces bruits. A mesure que je m’approchais les bruits se fessaient plus forts, j’entendais des râles et des
grognements……A mon grand étonnement je vis
un chevalier en armure, heaume, épée en main se battre contre une sorte de
loups de sept pieds de haut, se tenant debout comme un homme et devant faire au
moins 300 livres,
le chevalier semblait en grande difficulté.
Je n’avais avec moi que ma fau que j’avais gardé en quittant
le champ, le plus discrètement possible je me déplaçai pour me retrouver
derrière la bête, à une dizaine de mètres. Les bruits des armes, car je
m’aperçu que la bête se servait d’une arme comme le fait un humain, couvraient
mon déplacement.
Le chevalier tomba à terre, sa fin était proche, la bête ne
prêta aucune attention à mon approche, d’un geste vif et précis je lui sectionna
les jarrets, la bête s’effondra en hurlant, je l’ai achevé d’un coup de fau à
la tête, celle-ci roula sur quelques mètres…tout était fini !
Je me suis approché du chevalier, il était étrangement pâle et ses
canines démesurément grandes, je l’ai aidé à se relever…Sa voix caverneuse me
remercia, il me proposa alors une chose incroyable, en remerciement il était
prêt à m’accorder l’immortalité à condition de me soumettre à une vie de combat
et de sang. Etait – ce le miracle que j’attendais ? Sans réfléchir plus
longtemps j’ai accepté sa proposition je n’avais rien à perdre dans cette vie,
et avant que je lui ai demandé « comment », il planta ses canines
dans mon cou ! La douleur fut vive mais je ne me défendis pas, je luis ai
fait bizarrement confiance. Le froid s’installa en moi, pas celui qui fait
frissonner, non celui qui donne une sensation de vide intérieur mais aussi d’une
paix de l’esprit…..
Je me rappelle qu’après cette morsure de plusieurs minutes,
il me demanda mon nom, je lui répondis
« Hyaven » et il me dit alors :
« Hyaven, je suis DarkVador. Tu m’as aidé. Je t’ai fait
vampire !! »